Selon l’INSEE, l’indice des prix à la consommation est en baisse de 0,4 % en janvier sur un an. Un risque de déflation qui se précise de mois en mois avec ses nombreuses conséquences.Une situation de déflation inédite depuis 2009
Après une légère hausse de 0,1 % en décembre 2014, l’indice de prix à la consommation a reculé de 1 % en janvier 2015 sur un mois. Pour la première fois depuis 2009, le prix à la consommation a affiché le mois dernier une baisse de 0,4 % par rapport à janvier 2014 selon une étude publiée par l’INSEE.
Cependant, faut-il avoir peur de cette tendance ? Pour le moment, le phénomène de déflation ainsi que ses conséquences restent très limités. En fait, on évoque la déflation lorsque la baisse des prix s’inscrit durablement, sur plusieurs mois.
Le véritable risque reste donc de voir la tendance déflationniste s’installer durablement. Autrement dit, de voir un phénomène auto-entretenu de baisse des prix s’installer. Par ailleurs, pour certains observateurs, la France est entrée en janvier en situation d’inflation négative avec toutes ses conséquences.
Quelques conséquences de la déflation
Contrairement aux apparences, la baisse généralisée des prix n’est ni favorable aux ménages ni favorable aux entreprises. Quand les prix baissent, les petites entreprises et celles qui sont fragiles font faillites. Cela implique souvent de liquider les stocks disponibles (ce qui favorise davantage la baisse des prix) et de licencier le personnel (ce qui fait baisser la demande).
Conséquence, le chômage augmente et le pouvoir d’achat baisse. Ainsi, les consommateurs retardent ou reportent leurs achats en espérant des prix encore plus avantageux. Pour les tenants de crédits, la déflation est aussi une très mauvaise nouvelle, puisque quand les prix, les revenus et le pouvoir d’achat baissent, le poids du crédit augmente en salaire constant.
Les crédits (immobiliers, consommation) sont alors plus difficiles à supporter même avec des taux d’emprunt avantageux.